Portait de Sophie Mourier

Publié le 01/11/2021

Psychopédagogue, ludopédagogue et praticienne Maths Sans Stress

Sophie a intégré le réseau des praticiens Maths Sans Stress en juillet 2021

Ses expériences, son parcours

Elle est née et a passé sa jeunesse au Havre, puis fait des études de pharmacie à Rouen. Elle a toujours été scientifique, aimant particulièrement les maths, la chimie et la SVT, ce qui l’a orienté assez naturellement vers des études de pharmacie. A cela s’ajoutait le modèle d’une tante aimée qui avait une pharmacie à Aix-en -Provence. Sophie était intéressée par la relation avec les clients, elle a dès le départ de ses études voulu travailler dans une officine, au contact des gens.

Après le bac elle avait également envisagé de faire des études de psycho, mais sa grand-mère s’y est opposé farouchement – psychologue ce n’est pas un vrai métier – 😊. Bon la suite de sa carrière, comme vous allez le voir, lui aura permis de rapprocher ses deux passions.

Pendant ses études, Sophie s’est éclatée. Elle adorait apprendre et s’organiser pour les révisions. Le concours de la première année lui ayant appris « sur le tas » des méthodes de travail, elle a su les mettre à profit dans la suite de ses études. Elle travaillait assez peu pendant l’année et mettait le paquet au moment des examens. Cependant, elle allait en cours et pouvait compter sur sa mémoire auditive et visuelle, ce qui lui a permis de passer ce temps dans la fluidité.

Elle s’est ensuite mariée, avec un homme qui lui, n’était pas du tout « scolaire », n’avait pas apprécié l’école et s’est formé sur le tas. Ils se sont installés en région parisienne et elle a commencé à travailler dans une pharmacie. Elle m’a raconté que quand elle était pharmacienne elle calculait toute la journée (2 cuillères à soupe de sirop trois fois par jour pendant 10 jours, ça fait combien de bouteilles, etc.) Comme quoi les mathématiques, cela ne sert pas qu’aux profs de maths et aux chercheurs !

Ils ont ensuite eu 3 garçons.

Le premier a eu un style d’apprentissage proche de celui de Sophie et s’est très bien adapté au système scolaire. Son deuxième garçon en revanche… rentrait moins dans le moule. Il lui a fait changer son point de vue sur les apprentissages. Il a une mémoire kinesthésique, et elle a dû accepter qu’il apprenne ses cours en faisant le poirier sur son lit ou en lançant son ballon de rugby dans la chambre.

Le troisième quant à lui, s’ennuyait profondément à l’école.

Comment faire avec ses enfants, pour les aider au mieux, en respectant ce qu’ils sont, tout en tenant compte des contraintes de l’école ?

Le tournant professionnel

En 2016, elle s’est dit qu’il fallait faire quelque chose pour les enfants qui ne rentraient pas dans le moule. Les siens, et les autres aussi. Elle a donc suivi la formation de praticienne en psychopédagogie positive à la Fabrique à Bonheurs.

En septembre 2016 elle a créé Dix Petits Pas (on pourra noter la présence des mathématiques dans le titre de son activité 😊) et a commencé à donner des consultations, en réorganisant son travail à la pharmacie.

En 2018, elle s’est formée à la ludopédagogie avec Encefal.

La ludopédagogie, c’est l’utilisation de jeux ou d’activités de loisirs comme outils dans les apprentissages. Par exemple les legos pour expliquer les fractions, des jeux pour la concentration, l’organisation, la mémorisation.

Enfants vecteur créé par starline

En 2020, le nombre de demandes d’accompagnement croissant, elle a suivi la voie de son cœur et démissionné pour reconversion professionnelle. Elle ne regrette absolument pas son choix, et le dimanche soir, elle a hâte que la semaine commence !

Sophie et les maths

Quand on lui demande ses souvenirs liés aux maths, elle pense immédiatement à son professeur de collège, M. D. Elle pense l’avoir eu les 4 ans, en tout cas elle n’a pas de souvenirs d’autres profs.  Il savait rendre les maths accessibles, et lui a donné les clefs pour aimer cette matière.

Sophie a toujours aimé l’exactitude et la sécurité proposées par les maths. Il n’y a qu’une réponse, les choses sont claires (2+2=4, ça ne va pas changer suivant les interprétations ou les humeurs des profs). Elle aime qu’à chaque question il y ait une réponse précise. Elle préfère d’ailleurs l’algèbre à la géométrie (il y a plus de rédaction en géométrie) et elle s’éclate à résoudre des équations. Elle aime aussi l’orthographe pour les mêmes raisons.

Pour elle, les maths c’est un jeu, ainsi qu’un langage indispensable pour pouvoir comprendre le monde dans lequel on vit. Elle aime aussi le côté rassurant et sécurisant des mathématiques, les choses sont vraies ou fausses. (A noter qu’il s’agit ici d’un « ou » exclusif.)

Devenir praticienne Maths sans Stress

Pendant ses accompagnements en psychopédagogie positive, elle a rencontré beaucoup de cas d’adolescents qui n’y arrivaient pas en maths. Elle travaillait déjà beaucoup sur les maths, notamment sur les fractions, la règle des signes, le théorème de Pythagore. C’est pour cela qu’elle a voulu avoir une corde supplémentaire à son arc, et devenir Praticienne Maths Sans Stress.

Un exemple d’accompagnement en maths

C. est une jeune fille de classe de seconde, qui, bien qu’ayant eu 16/20 en maths au brevet, reste persuadée « qu’elle est nulle en maths ». Et bien sûr, quand on se croit « nulle en maths », on perd ses moyens et les mauvaises notes viennent le confirmer. En recherchant l’origine de cette croyance, Sophie a permis à C. de retrouver le souvenir de son institutrice de CE2. Cette institutrice avait des  phrases destructrices du genre « tu es nulle, ce n’est même pas la peine que tu fasses des efforts, tu n’y arrivera jamais…. ». Des phrases extrêmement choquantes de la part d’une maîtresse. Car, justement, comme c’était la maîtresse, malgré tous les évènements venant contredire ces sentences définitives par la suite, C. les a crues et les a toujours gardées en tête. Sophie a alors effectué un travail symbolique pour débarrasser C. de ses croyances grâce à des post-it et lui permettre d’aborder sereinement les maths au lycée. En attendant la prochaine séance, elle remplit son cahier de calcul.

Un autre exemple

J. est une jeune fille de première qui ne s’en sort pas en maths. Il faut dire que le passage de la classe de seconde à la spécialité maths est assez brutal. Elle vient voir Sophie complètement perdue avec les trinômes du second degré. À l’aide des 5 questions pour comprendre, et en insistant sur la nécessité de faire des liens, Sophie a aidé J. à revoir complètement son rapport aux maths. Elle a saisi la façon dont elle devait travailler. Elle est repartie avec des étoiles plein les yeux !

La devise de Sophie

Sophie, qui est aussi une pro du sketchnoting, est particulièrement fière d’avoir osé franchir le pas, quitter la sécurité d’un travail salarié pour se lancer en indépendante là où son cœur la menait. Elle sait de quoi elle parle dans sa devise !