Portrait de Stéphane Jaubert

Publié le 22/11/2021

Ingénieur, informaticien et praticien Maths Sans Stress

Stéphane est aussi coach agile, accompagnant en méditation de pleine conscience et bien sûr passionné de math. Il a intégré le réseau des praticiens Maths Sans Stress en juillet 2021

Portrait Stéphane Jaubert

Ses expériences, son parcours

Stéphane a beaucoup bougé pendant son enfance, il a changé d’école pratiquement chaque année, ce qui lui a donné la capacité de se faire rapidement des copains. Il a eu un peu de stabilité pendant ses années lycée à Grasse, au lycée Fénelon. Il avait le goût pour les sciences, et voulait faire maths sup-maths spé puis une école d’ingénieur. Mais il a eu du mal à convaincre son professeur de mathématiques qui ne lui a pas mis un avis très favorable… Ce qui lui a valu quelques moments de stress (15 jours avant la rentrée, il ne savait pas où il allait pouvoir faire ses études). Il s’est finalement retrouvé in extremis en classe préparatoire à Janson de Sailly, à Paris. Il a dû énormément travailler, mais ça lui a beaucoup plu. Il a ensuite intégré une école d’ingénieur à Marseille, spécialité physique. Puis, il a fait l’armée au CEA, comme scientifique du contingent. Et ce fut l’arrivée sur le marché du travail.

Il a mis un an à trouver un poste, dans l’informatique, dans une SII (Cap Gemini). Et cela le passionne ! Le côté « travail en projet » particulièrement, la rigueur, la créativité.

Il a progressé, est devenu chef de projet, puis responsable qualité. Il a déménagé sur Toulouse en 2000, puis a rejoint Airbus en 2003, sur un important projet informatique. Il a ainsi passé 17 ans chez Airbus, toujours dans l’informatique ; en 2016 il s’est positionné « pour accompagner le changement » vers les méthodes agiles. Il s’est formé (il est scrum master et certifié Coach SAFe). Il a aussi fait un cheminement plus personnel et est devenu accompagnant en méditation pleine conscience. Fort de ces évolutions, en 2020, il tente l’aventure : se mettre à son compte et faire de l’Agile en free lance. Malheureusement, ses projets ont été contrariés par la crise sanitaire.

Début 2021, il décide de réorienter sa vie professionnelle en renouant avec les mathématiques, en accompagnant les personnes en difficulté dans cette matière. Il a commencé à donner des cours particuliers et cela le passionne. Ce qu’il apprécie particulièrement c’est de chercher la manière la plus légère possible pour faire découvrir et comprendre les notions. Il voit désormais son avenir professionnel autour des maths, sous une forme ou une autre. Cette année, il prépare l’agrégation de mathématiques et est praticien Maths Sans Stress.

Le choix de la passion

Ce qui a été fondamental pour lui c’est d’avoir écouté ses passions à différents moments clés de sa vie : les maths et la physique pendant ses études, le développement logiciel au début de sa carrière, le management de projets informatiques, puis les méthodes agiles.

Il a suivi ses inclinations (il y a clairement dans son parcours un chemin qui part de la technique pour arriver vers les personnes). Il a tout le temps fait des choses qui lui plaisaient.

La souplesse de l’université

Des regrets ? Il a apprécié avoir fait une classe prépa après le bac ; mais avec le recul il pense que l’Université lui aurait mieux convenu.
De même, il aurait pu changer plus souvent de job, et se mettre plus rapidement à son compte.

Les mathématiques et le concret

Pendant sa scolarité au collège, c’était compliqué de manière générale, et les maths en particulier. De plus, il se rappelle, amusé, qu’il y avait trop de temps mort entre les récréations ! En classe de 4ème, néanmoins, il a eu quelques bonnes notes en maths, et ses camarades se sont mis à lui demander de leur expliquer les leçons et les exercices de maths. Il s’est alors lancé; et un cercle vertueux s’est amorcé. Il est devenu « bon en maths »! Comme quoi, expliquer les maths, c’est la meilleure façon de progresser. Et cette situation lui plaisait. Il a alors eu de bonnes relations avec les maths, jusqu’en prépa, où tout est devenu plus compliqué. Et en voyant certains de ses camarades avoir de bons résultats, il a pu, lui aussi, ressentir ce que ses camarades de 4ème avaient ressenti. Cela dit, en prépa c’était compliqué pour tout le monde, il fallait juste s’accrocher !

Ce qu’il apprécie dans les mathématiques, c’est que c’est un univers où les concepts et les idées lui semblent stables et robustes. C’est un support pour d’innombrables exercices de pensée dans la vie réelle.

On oppose souvent théorie et pratique, pourtant en maths, certains concepts très théoriques vont répondre à des choses très pratiques. Par exemple la théorie des nombres et la confidentialité des données. En fait, souvent on parle de la même chose, avec un point de vue différent.

On peut faire le parallèle avec les malentendus dans les relations. il y a souvent à l’origine un problème de définition. Et justement, les définitions c’est fondamental en mathématiques. Les définitions et les axiomes. Au passage, le point de vue de Stéphane sur les définitions a évolué. Au départ il les voyait comme « tombées du ciel ». Mais de plus en plus, en approfondissant les mathématiques, il se rend compte que ce n’est pas le cas, et qu’une définition est l’aboutissement d’un raisonnement, l’aboutissement d’une construction, quelque chose de concret en fin de compte.

Analogie entre « travailler sur un projet » et « résoudre un problème de maths »

Dans un projet, on commence par préparer un plan. Puis on est vite confronté à un dilemme : faut-il le respecter ou le modifier ? Car tout n’est pas écrit à l’avance, il faut pouvoir s’adapter à ce qu’on rencontre.

Dans un problème de maths, on réfléchit à une stratégie en analysant les différents éléments de l’énoncé, et souvent on se rend compte que cela ne se passe pas comme prévu. On doit s’adapter.

Il y a donc une compétence transférable. Faire des mathématiques peut aider à la conduite des projets.

Il y a aussi dans le travail collaboratif, la nécessité de se mettre d’accord sur les définitions et les axiomes, comme en mathématiques.

L’apprentissage des maths développe la rigueur, la créativité et la détermination

Les maths pour lui c’est un jeu de construction, qui se suffit à lui-même. Et en même temps, c’est un reflet du monde réel. C’est le langage dans lequel est écrit le monde, du point de vue des sciences.

Son mathématicien préféré est Henri Poincaré. Ce qu’il en a retenu et qui a été pour lui une révélation, c’est qu’il a représenté des fonctions par des points sur un plan. Il incarne pour lui le côté « gonflé » des mathématiciens : « quand ils ne savent pas ce que c’est, ils font des points et dessinent des patates »! (Et ça marche…) Et Henri Poincaré a beau être un mathématicien hors pair et un homme d’une extrême intelligence, il a eu zéro au baccalauréat en mathématiques ! C’est rassurant d’une certaine façon.

Pourquoi devenir praticien Maths Sans Stress ?

Il a toujours été sensible à la difficulté que les gens rencontrent avec les maths. Et un jour, il s’est rendu compte que ce ne sont pas les maths qui sont compliquées, mais expliquer les maths. Pour lui, l’enjeu, c’est de construire un pont entre deux points :

Le point de départ : l’endroit où en est la personne avec sa vision des mathématiques, ses connaissances, ses croyances son état émotionnel du moment, son besoin, son envie.

Le point d’arrivée : l’endroit où se trouve la personne lorsqu’elle a pu aligner son besoin, son envie, avec de nouvelles connaissances et de nouvelles perspectives, dans un état émotionnel et avec des croyances qui ne l’empêchent plus de faire ce qu’elle souhaite.

Pendant des années, il a prôné l’idée d’utiliser l’expérience des autres, c’est pourquoi il a choisi de mettre cette idée en pratique en se formant auprès de Maths Sans Stress, pour profiter de cette expérience et pouvoir venir en aide aux élèves, étudiants et adultes le plus efficacement possible pour eux !