Il ne faut pas croire que les mathématiques ne sont pas abordées que par les spécialistes du domaine. En effet, il est intéressant de voir comment tout en chacun peut s’en inspirer, ou comme ici avec ce poète français du XXème Siècle et ses deux séries de poèmes autour des euclidiennes et des triangles. Le mot d’ordre, la spontanéité du mot.
Les Euclidiennes
Parallèles
On va, l’espace est grand,
On se côtoie,
On veut parler.
Mais ce qu’on se raconte
L’autre le sait déjà,
Car depuis l’origine
Effacée, oubliée,
C’est la même aventure.
En rêve on se rencontre,
On s’aime, on se complète.
On ne va plus loin
Que dans l’autre et dans soi.
Perpendiculaires
Facile est de dire
Que je tombe à pic.
Mais c’est aussi sur moi
Que l’autre tombe à pic.
Triangles
Isocèle
J’ai réussi à mettre
Un peu d’ordre en moi-même
Equilatéral
J’ai tendance à me plaindre.
Je suis allé trop loin
Avec mon souci d’ordre
Rien ne peut plus venir.
Rectangle
J’ai fermé l’angle droit
Qui souffrait d’être ouvert
En grand sur l’aventure.
Je suis une demeure
Où rêver est de droit.