« Le mandala n’est pas seulement une structure, c’est le lieu d’invocation de la divinité. »
Comme évoqué lors de précédents papiers, vous n’êtes pas sans savoir que de nombreuses disciplines créatives et artistiques se sont appuyées sur les mathématiques pour se développer et/ou pour se renouveler (la musique, la danse, la sculpture, la peinture, etc.). Si jusqu’ici Les Maths Méditent n’avaient pas encore abordé le lien étroit qui unit dessin & mathématiques, il me parait primordial de le faire dès aujourd’hui et cela par le biais d’une thématique passionnante ; la relation qu’entretient la géométrie et la méditation dans le cadre des Mandalas bouddhistes.
En effet, il aurait plus classique de s’attaquer au cas des fameux Kaleidoscopes ou autres fractales chères à nous autres mathématiciens, mais depuis peu je nourris une certaine lubie pour ces figures mathématiques générées dans un état de profonde méditation . « Mandala » est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté. Dans la culture bouddhiste, le mandala est surtout utilisé pour la méditation. Le diagramme représenté est systématiquement rempli de nombreux symboles aux significations aussi riches que complexes (généralement autour d’une divinité). Certains Mandalas, très élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs, semi-abstraits. Quelques soient les outils et les supports utilisés, les Mandalas sont toujours composés d’une source, d’un » point origine « , à partir duquel s’expanse ou se rassemble tout un élan de création.
Si la construction du Mandala est en elle-même une pratique spirituelle, comme son nom l’indique, celui ci repose entièrement sur des concepts de géométrie. A savoir que le design Mandala est aussi utilisé en permaculture pour concevoir des jardins ou des potagers aux rendements optimaux, dits « jardins mandalas ». Ainsi, au delà de ses magnifiques couleurs et de ses innombrables symboliques, le Mandala est une nouvelle manière de démontrer que les maths sont bels et bien omniprésents dans la culture de l’Homme; même là où le raisonnement scientifique a laissé sa place à la réflexion spirituelle.