Aujourd’hui, je veux vous parler de ma dernière découverte, un personnage hors norme, attachant et étonnant. Il s’agit de Daniel Tammet.
Daniel Tammet est un écrivain, poète et polyglotte anglais, qui est doué de synesthésie (association de deux sens). Pour lui les nombres ont des formes et des couleurs, ils s’insèrent dans un paysage.
Il est atteint d’une forme d’autisme, le syndrome d’Asperger (diagnostiqué à l’âge de 25 ans), qui se caractérise par des capacités de communication proches de la normale et d’autres compétences atypiques. Souvenez-vous du film Rainman, dans lequel Dustin Hoffman joue le rôle d’un mathématicien brillant atteint également d’autisme, mais d’une autre forme. Daniel, quant à lui,n’a aucune difficulté à communiquer. Il maîtrise d’ailleurs plus de douze langues étrangères.
Il a donc développé des compétences rares dans le domaine des langues et des nombres. Il est connu pour avoir récité, en 5 heures, 9 minutes et 24 secondes 22 514 décimales de Pi, apprises les 3 mois précédant l’événement. C’est un record européen qui le propulse sur la scène médiatique.
Mais il est beaucoup plus que ça!
Il a un cerveau hors norme, il voit le monde très différemment du commun des mortels. Il s’attache à nous faire partager ses expériences, notamment à propos des nombres, et des mathématiques plus généralement. Il a écrit plusieurs livres, fait de nombreuses conférences, partout dans le monde. Il vit actuellement à Paris.
Je vous recommande aujourd’hui le livre l’éternité dans une heure .
Ce livre est un livre d‘histoires, de contes, liés aux mathématiques. Daniel Tammet a le don de raconter les mathématiques, de manière attachante. Il mélange dans ce livre réflexions et anedoctes personnelles, livre la vision des nombres de différents peuples, par exemple les différents mots pour dire quatre qu’utilisent les islandais, ou encore cette tribu d’Amérindiens d’Amazonie les Pirahã qui ne connaissent pas du tout les nombres. Il raconte les multiples formes des cristaux de neige qui donnent une idée de l’infini, le paradoxe du tas de sable (si on enlève un grain à un tas de sable, c’est encore un tas de sable, pourtant dix grains de sable ne constituent pas un tas : où est la limite ?), il imagine de la découverte du zéro par Shakespeare et en retrouve la trace dans ses pièces et sonnets. Chaque chapitre peut se lire indépendamment et ouvre les portes sur un nouveau monde.
Je vous invite également à regarder sur youtube la conférence « l’avenir, la mort et les statistiques » donnée lors d’un TedX à Paris en 2014 Il parle de manière simple et émouvante de nombres et de statistiques.
Sur son site on trouve des photos prises par son ami photographe Jérôme Tabet, qui a essayé de représenter la façon dont David voit les nombres.
Je vous parlerai dans un prochain article de ses autres livres, en particulier Je suis né un jour bleu (que je n’ai pas encore lu).
C’est une belle rencontre que j’ai faite sur la toile, je tenais le partager avec vous.