Quand on décide d’apprendre un cours de maths, la première chose, c’est de savoir pour quoi (en deux mots…), dans quelle perspective on l’apprend. En effet, pour le cerveau, le projet est très important. Si on veut être efficace, il faut avoir le bon projet. Si on apprend son cours pour la prochaine colle, la prochaine interrogation ou le prochain devoir surveillé, on l’aura oublié juste après. C’est dommage, parce qu’en maths, tout se tient. Le cours se construit sur ce qu’on a fait les années précédentes. C’est pour cela que c’est particulièrement ennuyeux si on décroche à un moment donné…
Donc le bon projet, c’est apprendre son cours pour toujours, et surtout pour m’en servir!
En général, pour apprendre leur cours, les élèves commencent par le lire. Malheureusement, si on fait ça directement, ce n’est pas très efficace. On peut parfaitement lire son cours en mode « pilote automatique ». Et du coup le lire dix fois sans que grand chose ne parviennent à la conscience….
Il faut donc commencer par mettre son cerveau au travail et pour cela, un truc très simple:
Avant de lire son cours, on essaye de se rappeler le maximum de choses, sans regarder aucun document. On peut écrire des mots sur une feuille, éventuellement en commençant à les organiser. Ce n’est pas la peine d’écrire toute la définition, si on sait de quoi il s’agit. En tout cas, ce qu’il y aura sur cette feuille, c’est ce qu’on aura à notre disposition si on devait faire un exercice tout de suite. Au début, on se rend compte que ce n’est pas grand-chose… Il est important d’affronter cette réalité. Même si elle est déplaisante… d’autant plus qu’on va pouvoir rapidement y remédier.
Après avoir fait cela, on peut enfin sortir son cours et le lire, mais cette fois, activement, en cherchant ce qui manque, en regardant si on a les bonnes notions derrière les mots qu’on a écrit. En comparant ce qu’on & écrit et ce que le prof a dit. On peut également le lire à voix haute, pour l’entendre, ce qui peut permettre de le retrouver de cette façon aussi. Ce qui est primordial dans cette étape, c’est d’être engagé, actif.
Puis, ensuite, pour mémoriser, il faut transformer. Pour cela, on peut faire une fiche. Ou un dessin, ou une carte mentale. De plus, cette fiche servira de boite à outil pour faire ses exercices. Il ne faut pas hésiter à être imaginatif et créatif. Inutile de recopier mot pour mot les définitions du cours (en général on les connaît). Il est important aussi de mettre des exemples d’applications, de situations dans lesquelles ces notions serviront.
Une fois cette fiche construite, il faut s’imaginer en train de s’en servir, en devoir surveillé, pour faire des exercices, en colle… Et bien sûr s’imaginer en train de réussir !
Ce processus doit être effectué trois fois (pas de suite, il faut dormir entre deux), et ensuite, les connaissances sont passées dans la mémoire à long terme.
L’intérêt également d’avoir mis son cours en fiche, c’est que ce sera plus facile pour faire des réactivations régulières, en relisant régulièrement ces fiches (avant de les relire on peut bien sûr y repenser sans support). En effet, le cerveau oublie ce dont il ne se sert pas. Alors, pour ne pas oublier son cours, ses formules, …, il est important d’y repenser souvent. De plus, quand on sera en devoir surveillé, on pourra chercher les idées sur sa fiche…qu’on aura mémorisé bien sûr!
Un exemple de fiche, sur les différentes stratégies pour démontrer une inégalité: