Donner du poisson ou apprendre à pêcher?

Publié le 30/08/2019

Un proverbe chinois dit « quand un homme a faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson ».

On comprend bien qu’il s’agit là d’autonomie et de liberté. C’est exactement le projet de l’éducation d’un enfant, le projet de l’école (en théorie).  Apprendre l’autonomie et la liberté de penser.

On peut retrouver des réflexions sur ce thème à la fin de cet article.

Pour réussir à l’école, au collège, au lycée ou pendant ses études, parfois l’enseignement dispensé dans l’établissement ne suffit pas. Pour diverses raisons que nous ne détailleront pas ici, les parents aident leurs enfants pour leurs devoirs, ou quand il ne le peuvent plus, font donner des cours particuliers à leurs enfants.

Mais attention à la méthode, et au message implicite!

Aider ses enfants à faire les devoirs, ce n’est pas faire à la place de l’enfant! Or, c’est souvent le cas. Pour de bonnes raisons de la part des parents: ils veulent que leur enfant ait une bonne note, ils sont impatients et cela leur parait plus efficace, l’enfant ne sait pas… Parfois, le parent se pique au jeu et trouve du plaisir à faire les devoirs!

Mais quel message envoie-t-il à son enfant: « tu n’es pas capable, alors je le fais moi-même ».

Ils donnent du poisson au lieu d’apprendre à pêcher. Mais apprendre à pêcher, c’est un métier!

C’est pourquoi, chers parents, je vous donne ce conseil: ne faites pas les devoirs à la place de votre enfant!!!!

Acceptez qu’ils soient « mal faits », que les « exercices soient faux », etc.

Parent, quel rôle avez-vous à jouer alors?

Tout d’abord, il est important que la demande vienne de l’enfant lui-même.

  • Vous pouvez l’aider à se mettre au travail, être le gardien du temps. Le cerveau ayant un temps de concentration limité, proposez à votre enfant d’alterner des périodes de travail (20-25 minutes) et des pauses (5 minutes), pendant lesquelles incitez le à bouger, faire quelques mouvements, boire un verre d’eau, sortir au jardin si vous en avez la possibilité, ou respirer quelques bouffées d’air devant la fenêtre.
  • Vous pouvez lui faire réciter ses leçons si c’est ce qui est demandé, ou bien lui faire raconter son cours, en lui posant des questions.
  • Vous pouvez lui proposer de tester d’autres méthodes pour travailler (travailler en marchant dans sa chambre, être assis sur un gros ballon s’il a la bougeotte, lui installer un tableau dans sa chambre…).
  • Un autre rôle important, l’écouter et l’aider à exprimer les émotions qu’il ressent et qui sont forcément légitimes, sans le juger. Il n’y a pas d’enfant paresseux, il n’y a que des enfants qui sont en souffrance. Un enfant qui ne travaille pas à l’école, a forcément une « bonne » raison. Vous pouvez partager avec lui comment vous étiez élève, que représentait l’école pour vous, vos joies, vos regrets…L’aider à trouver sa propre motivation, et les différents chemins possibles. Mais, en dernier recours, c’est lui qui choisit.

Qu’est-ce qu’un cours particulier efficace?

Les cours particuliers c’est souvent la même chose: le professeur particulier fait à la place de son élève. C’est difficile de ne pas tomber dans ce travers, car tout le monde y trouve son compte, au moins sur le moment: c’est plus facile de faire un exercice ou de poser des questions qui contiennent leur propre réponse pour le professeur, et pour l’élève c’est tellement plus confortable: ce n’est pas lui qui réfléchit, il se laisse porter. Et les parents sont contents, les devoirs sont faits.

Attention! Fondamentalement cela ne sert pas à grand chose: on donne du poisson mais on n’apprend pas à pêcher. La seule façon d’apprendre et de gagner confiance en soi, c’est de faire par soi-même, d’être actif. L’engagement actif c’est un des 4 piliers de l’apprentissage, voir cet article.

Un cours particulier efficace, c’est:

  • Privilégier la qualité plutôt que la quantité (si c’est l’élève qui travaille par lui-même, il ne pourra pas faire autant d’exercices que si c’est le professeur qui les fait, c’est logique…)
  • Poser les bonnes questions, celles qui font réfléchir l’élève.
  • Accompagner l’élève à trouver sa propre méthode de travail.
  • Répondre à la question du sens: quel sens peut-il trouver à ce qu’il fait?
  • Remonter à l’origine des croyances erronées, et les transformer. Par exemple, l’élève croit souvent qu’il doit trouver la solution d’un exercice de mathématiques immédiatement, comme une fulgurance.
  • Travailler sur la confiance de l’élève, l’aider à accepter ses émotions et lui donner des méthodes pour gérer son stress.

C’est tout cela et d’autres choses encore que je propose dans mon accompagnement. Réservez ici une séance gratuite de 30 minutes pour en parler!